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Trois auteurs seront présents au Salon du livre de Soissons : Karen Foster, invitée d'honneur du salon ; Dominique Natanson, qui publie un nouveau roman ; Jean-Marie-Carré, qui sort le Tome 2 de son parcours de randonneur.

L'échelle du temple au Salon du livre de Soissons
Karen Foster,

invitée d'honneur du salon

À l’orée du XIIIe siècle, le Soissonnais Gautier de Coinci, prieur de l’Abbaye royale Saint-Médard de Soissons, écrivit l’un des textes les plus importants de la littérature médiévale : les Miracles de Nostre-Dame, chef-d’œuvre de poésie et de chant. Et il choisit de le faire en français. L’ouvrage qui présente le personnage et son œuvre, est illustré par des dessins réalisés fidèlement par l’auteure, à partir de miniatures de l’époque.

 

 

L’universitaire américaine, Karen Polinger Foster, qui divise désormais son temps entre la Nouvelle-Angleterre et un village du Soissonnais, nous invite à partager l’extraordinaire créativité d’un personnage trop peu connu. Spécialiste en l’art et l’archéologie du Proche-Orient et de la Crète ancienne, Karen Polinger Foster a publié de nombreux livres et articles érudits.

Depuis les années 1980, quand elle a participé aux fouilles de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes de Soissons, elle partage son temps entre le Soissonnais et la Nouvelle Angleterre. Cette expérience l’a menée à écrire Tartiers : Portrait d’un village soissonnais et Au secours des enfants du Soissonnais : Lettres américaines de Mary Breckinridge, 1919–1921 (avec Monique Judas-Urschel).

 

Extrait : Le miracle de Vic-sur-Aisne

L’aire géographique couverte par les miracles s’étend jusqu’à Constantinople. Plus proches, divers miracles advenus à Soissons figurent dans le Livre II. L’un d’eux relate la façon dont le « saint soulier » de Notre-Dame a guéri un garçon au cours d’une épidémie du mal des ardents, au début du XIIe siècle :

Dou puant feu qui art sanz flame  /  Du feu putride qui brûle sans flamme,

Mout tost gari l’eut Nostre-Dame  /  Il fut vite guéri par Notre-Dame

Qui est soutilz cyrugïenne . /  Qui est subtile chirurgienne.

Une douzaine de lieux-dits dans le Soissonnais figurent aussi dans les Miracles de Nostre-Dame.

 


Dominique Natanson
publie un nouveau roman :
Mutineries de l'imaginaire

Et s’ils s’étaient échappés ? Et s’ils s’étaient cachés ? Et s’ils avaient survécu ? 

Raconter l’arrestation et la déportation d’une famille juive en 1942 tient en deux pages. Les documents manquent pour aller plus loin.

Alors, dans ce roman, l’imagination se révolte.

Elle réclame d’autres issues. Elle en a assez d’imaginer le pire. L’imagination cherche une embellie improbable dans cette histoire si sombre. L’imagination invente des fuites invraisemblables, elle s’emballe, s’exalte et crée des destins baroques, elle s’apaise parfois, cherchant toujours un chemin d’humanité.

Dominique Natanson vit depuis l’enfance avec l’absence des déportés, fusillés, suicidés de sa famille juive.

Il a publié des nouvelles sur cette absence. C’est son second roman sur le thème du génocide, sous la forme d’une uchronie, cette fois.

Acteur de l’antiracisme politique, il a par ailleurs publié des « polars décoloniaux ».

EXTRAIT :

Je ne garantis rien

Je ne garantis pas que ce qui va être raconté ici soit la vérité. Je suis même sûr du contraire.

Mais la réalité est insupportable.

Même des dizaines d’années après, le temps n’a pas réussi à effacer le sang. Alors, aucune raison de s’en tenir là, aucune raison d’accepter l’inacceptable, de valider le creusement de l’incommensurable gouffre dans lequel s’est abîmée l’Europe en 1942.

L’imagination ne fonctionne pas par fiches, par notes de travail et citations d’ouvrages de référence. Elle fuse, elle envahit la tête et allez la sortir de là !

J’observe le chemin qu’elle emprunte, les lieux vers lesquels elle me guide. Ne croyez pas que je l’approuve toujours. Elle m’échappe. Je ne la contrôle pas totalement. Je vois bien qu’elle s’aventure sur des terrains glissants, qu’elle veut me mener, parfois, là où je ne voudrais pas aller.

Je la surveille. Mais elle me glisse entre les doigts.


Jean-Marie Carré
sort le Tome 2 de son parcours de randonneur :
#275 jours autour de la France - 2 - Nice - Saint-Nazaire

Le 1er tome du journal de marche avait évoqué un long itinéraire de Soissons à Nice, dans une grande variété de paysages parcourus. Voici que Jean-Marie Carré entame la partie sans doute la plus difficile de ses 275 jours autour de la France, de Nice à Saint-Nazaire.

Ce tome 2 commence dans les paysages méditerranéens, de la Via Aurelia, aux Gorges de l’Hérault. Puis, arrivent les difficultés majeures des Pyrénées. Rudes montées, paysages fantastiques parfois noyés dans la mer des nuages, fatigue intense et refuges de montagne. Le Pays Basque atteint, commence la longue remontée le long des plages atlantiques, dans les forêts de pins et les marais côtiers.

Ce journal de marche nous permet de suivre les pensées du marcheur, ses réflexions sur les a ménagements humains, l’histoire locale et quelques riches rencontres. Architectures prestigieuses ou humbles cabanes de montagne attirent son regard. Nous suivons ses moments de découragement et son exaltation devant des paysages extraordinaires.

Ses photographies nous invitent à participer au voyage.

L'échelle du temple au Salon du livre de Soissons

Jean-Marie Carré est le fils d’un ouvrier couvreur du Soissonnais. Il créa lui-même, à Septmonts, une entreprise de couverture. Élu de Septmonts de 1995 à 2020, il fut maire de la commune puis président de la Communauté d’agglomération du Soissonnais. En 2020, il abandonne ses responsabilités politiques et entame sa randonnée de 275 jours autour de la France. Ce 2e tome raconte son parcours de 2021.

EXTRAIT :

Vers 1800 mètres, la masse nuageuse en suspension est impressionnante. Je marche dans un monde irréel, ma vision me permet juste de suivre la trace du sentier. La pente me sert de guide, les repères me manquent. Le terrain s’aplatit, je suis entouré d’énormes blocs de granit qui se sont posés dans cette cuvette. La trace se divise. Les marques rouges blanches n’apparaissent plus. Je tourne en rond.

 

L'échelle du temple au Salon du livre de Soissons

Tag(s) : #Karen Foster, #Dominique Natanson, #Jean-Marie Carré, #Soissonnais
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